Dans mon article précédent Pourquoi les fêtes de Noël en famille sont sources de stress (partie 1) , nous avons vu que le stress à l’occasion des fêtes de Noël peut être de deux types : le stress lié à la famille et le stress lié au rapport à la nourriture.
Si vous n’avez pas encore eu la possibilité de consulter le premier article lié aux dynamiques familiales, vous pouvez le lire ici.
Aujourd’hui, par contre, nous allons nous focaliser sur le stress lié au rapport à la nourriture.
En effet, on sait tous que pendant les fêtes de Noël la nourriture est Reine. Les repas sont multiples et le fait de manger en compagnie et d’être face à un superbe apéro, suivi d’un gratin dauphinois, suivi d’un poulet rôti, suivi d’un dessert peut raviver toutes sortes de difficultés.
Ben oui, au fait, il s’agit de moments où il faut arriver à gérer plusieurs challenges.
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Vous êtes face à votre propre relation à la nourriture
Si vous n’êtes pas une de mes patientes et donc vous êtes encore aux prises avec les régimes et la mentalité régime, voici des pensées qui pourraient filer dans votre esprit lors des repas de Noël :
« C’est les fêtes, donc je vais manger plus ».
« Il faut que j’en profite avant que les fêtes se terminent ».
« Je vais regretter de manger tout ça mais tant pis ».
« Je vais me faire plaisir et manger tout ce que je veux ».
Ou alors :
« Il faut que je fasse attention à ce que je mange ».
« Je ne peux pas manger de sucre, je suis au régime ».
« Je vais en prendre un morceau mais demain je vais le payer ».
« C’est pas raisonnable de manger le dessert ».
Donc, pour le dire de manière simple, vous allez alterner entre un sentiment de libération qui entraîne une perte de contrôle et de la restriction qui va entraîner à son tour des sentiments de culpabilité.
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Vous êtes face au jugement des autres
Les repas de Noël se passent souvent autour de grandes tables où toute la famille, proche et élargie, a sa place.
Dans ces occasions, la peur du jugement des autres peut prendre des proportions importantes. Ceci est vrai pour toutes les dynamiques psychologiques dont on a parlé dans mon précédent article et c’est vrai aussi pour tout ce qui touche à la nourriture et donc à l’image de son corps.
Vous connaissez ce sentiment où tout le monde a toujours quelque chose à dire par rapport à votre manière de manger ?
Voici des exemples, qui sont valables tant pour les personnes en surpoids qu’en sous-poids.
Votre grand-mère/grand-père : « Mange encore un peu. Tu n’as rien mangé ».
Votre mère/père : « Tu vas encore manger ? Tu ne vas pas regretter demain ? »
Votre cousin/cousine : « Je te trouve bien. Tu as pris quelque kilos ».
Votre frère/sœur : « C’est mieux que tu ne prends pas de dessert ».
Votre tante/oncle : « Tu n’es pas au régime ? ».
Bref, vous percevez que chaque mouvement que vous faites est observé et analysé. Et tous ces commentaires empreints de valeurs, de jugement, de critiques, d’insinuations vont créer chez vous un discours silencieux et des tempêtes émotionnelles qui ne feront qu’exacerber vos difficultés face à la nourriture et qui risqueront de créer ou de contribuer à des troubles alimentaires.
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Vous êtes face aux difficultés des autres avec la nourriture
Bien évidemment, avoir des problèmes avec la nourriture n’est pas une chose rare au jour d’aujourd’hui. Ceci veut dire que, à l’occasion des repas des Noël, vous risquez d’être entouré de personnes qui vivent, eux aussi, un rapport compliqué avec la nourriture, qui n’aiment pas leur corps, qui se sentent mal dans leur peau et qui sont éventuellement au régime.
Et le fait d’être face à des personnes avec les mêmes difficultés que vous n’est pas toujours un élément positif.
En effet, il se peut que ces personnes partagent leurs sentiments ambivalents par rapport à la nourriture, qu’ils évoquent les kilos qu’ils doivent perdre ou qu’ils ont peur de reprendre, ou qu’ils parlent du dernier régime dans lequel ils se sont lancés.
Ceci est problématique pour beaucoup de raisons et ici je vais évoquer la principale.
Ce type de discours est souvent imprégné de sous-entendus, de jugements qui vous renvoient à votre propre problématique avec la nourriture. Si vous êtes encore dans une mentalité régime, comme les autres convives, cela vous créera toute une série de pensées et critiques intérieures qui vont impacter le déroulement de votre repas (et pas en positif). Si vous êtes occupé à faire un travail de réconciliation avec la nourriture, vous n’êtes pas du tout sur la même longueur d’onde et vous pouvez vivre ces moments, ces flashbacks, de manière désagréable.
Laissez les problèmes de nourriture hors de la table et profitez de votre repas
Pour conclure, les fêtes de Noël peuvent être source de stress parce qu’elles créent des occasions de partage et d’échange autour de la nourriture. Le fait que tout le monde ait toujours quelque chose à dire sur ce qu’il faudrait manger, combien il faudrait manger et comment il faudrait manger provoque des sentiments d’angoisse et de culpabilité en particulier chez les personnes qui ont des difficultés avec la nourriture et qui travaillent éventuellement sur elles-mêmes pour les dépasser.
Alors, mon premier conseil est de laisser les problèmes de nourriture hors de la table et de profiter de votre repas.
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